Les élections aux conseils centraux de notre université approchent, et nous, hospitalo-universitaires et chercheurs des sites hospitaliers de l’UPMC, avons décidé de proposer nos candidatures sur les listes intitulées « Nous sommes l’université ».
Nous approuvons la profession de foi présentée par ces listes et nous souhaitons vous préciser nos motivations quant à cette participation.
Premièrement, cette liste est présentée par des personnels universitaires indépendants qui ne se retrouvent pas (ou trop peu) dans les propositions de l’équipe présidentielle sortante. On y trouve des collègues syndiqués, d’autres pas. Tous défendent une certaine idée des missions de l’Université, au service du bien-être humain et de certaines valeurs : équité, solidarité, promotion des savoirs pour tous, indépendance de la recherche, fonctionnement démocratique,…
Deuxièmement, concernant le fonctionnement des instances universitaires il nous semble indispensable qu’existe un contre-pouvoir, une force d’opposition potentielle. Il y a donc une exigence de pluralité des listes candidates aux conseils, et la présence de PU-PH, de MCU-PH et de chercheurs de la Faculté de Médecine de l’UPMC dans ces listes est pour cela pré-requise. Notre présence est donc indispensable à l’exercice du jeu démocratique. Pour être clair : sans enseignants/chercheurs de médecine pas de liste, et donc pas de véritable pluralité.
Troisièmement, nous envisageons notre rôle dans un sens positif – et non pas dans un esprit d’opposition systématique. Sur bien des points dans les années passées nous avons apporté à la présidence une contradiction constructive, en acceptant toujours de contribuer aux initiatives qui méritaient qu’on s’y intéresse.
Il est incontestable que les conseils centraux (et particulièrement le Conseil Académique et ses commissions), ainsi que les UFR, ont perdu beaucoup de leurs prérogatives face aux présidents. C’est une raison majeure pour adopter une posture qui ne débouche pas sur des tensions ou sur des situations de blocage : être assidus et participer comme nous l’avons fait, mais aussi accompagner nos désaccords d’éléments constructifs, tout en pratiquant la « communication non-violente » qui exclut notamment les accusations personnelles sous forme de procès d’intention.
Comptant sur votre confiance, nous vous adressons nos meilleures salutations.
Ada Collura
Pierre Aucouturier
David Buob
Alex Duval
Guillaume Marrelec
Germain Trugnan