Compte rendu de la réunion publique du 20 juin 2017

Rôle des facultés dans l’élaboration du COM (Contrat d’Objectif et de Moyen)
Budget
– élaboration du COM: il y a un flou, comment l’établir ? avec qui ? pour combien de temps ? (durée du mandat des conseils ?)
Dans les faits, même si on parle d’aide au pilotage par la présidence, le pilotage est au niveau de l’université, à la faculté (au niveau des facultés, il y a seulement le pilotage des “indicateurs” (?))
– ces plans officiellement pluriannuels sont sur des objectifs précis : si on prend l’exemple des EPST vis à vis du ministère, il s’agit d’exigences fortes. L’université imposerait alors des objectifs, quant aux moyens ?… À Paris 7 il existe un COM entre présidence et UFRs (des renseignements seront pris demain sur le fonctionnement réel).
Actuellement , il y a un “dialogue de gestion” entre UFR et présidence pour les postes, mais pas pour les fonds : les fonds vont aux instituts, aux laboratoires et aux départements de formation, sans passer par les UFR.

– Dans le passé, il a existé des conventions entre organismes et ministère : à une époque pour Paris 6, il y avait un engagement minimal annuel de financement des laboratoires de l’Université (dans le quadriennal)… Ça a disparu.

– Ce sera une nouveauté pour Sorbonne Université vis à vis de la fac car aujourd’hui les fonds que la présidence donne aux UFRs, hors masse salariale, sont très réduits (40k€ por la physique) et ne couvre que les dépenses de fonctionnement courant et petites initiatives locales : l’argent est surtout donné directement aux départements, labos qui gèrent eux-mêmes leurs budgets sans que les UFR en soient informées. En une dizaine d’années les budgets des UFRs ont fondu (suppression du BQR). Une question est qu’actuellement, on ne sait quel budget sera dévolu à la faculté: s’agit-il seulement de ce budget minimal de fonctionnement des UFR ? Y aura-t-il le budget correspondant à la masse salariale ?

– Nous voulons redonner du pouvoir aux UFRs et donc des fonds leur permettant cette autonomie. Il faudra peut-être avancer progressivement car dans les UFR, l’habitude est perdue de la gestion de sommes importantes : dans les faits actuellement, à l’UFR de physique, une seule personne assure la gestion financière du master, de la licence et de deux plateformes. Il faudra donc prendre le temps de relancer la reprise d’une pratique de gestion dans chaque UFR au sein d’un fonctionnement démocratique.

Cette situation actuelle pose un gros problème : ce sont les départements, pilotés par la Vice-Présidence formation, qui décident l’offre de formation, définissent les maquettes, alors que ce sont les UFR qui fournissent le personnel via le tableau de service, et du matériel, et certains locaux (cela dépend des UFRs). Les UFR répondent aux besoins des départements sans avoir de maîtrise sur le nombre d’heures d’enseignement demandées par ceux-ci. Il faut retrouver un vrai lien entre UFR et départements permettant une discussion ouverte sur la répartition du budget enseignement.

Ce sont également les labos qui sont pilotés par la Vice-Présidence recherche, qui définissent les profils de poste qui doivent en fait être demandés par les UFRs.
En bref, devant la multiplication des instances qui prennent les décisions à la suite de discussions qui peuvent échapper aux conseils d’UFR, comment les UFR peuvent-elle jouer leur rôle d’arbitre ?

Une évolution proposée pour la partie recherche est que le financement se fasse d’une part par laboratoire, et d’autre part, par personne. Les besoins des labos doivent être estimés, et surtout ceux des personnes: un financement doit être attaché à chaque personne, ce financement la suit quand elle change de labo et lui permet un travail réellement indépendant. Elle en fait ce qu’elle juge adéquat (don au laboratoire, achat de livres ou matériel personnel ou collectif).

En règle générale, aussi bien en enseignement qu’en recherche, il faut que les personnes qui mettront concrètement les choses en place participent à l’élaboration et aux prises de décision: c’est tout simplement une question d’efficacité.
Une bonne part des décisions est donc à prendre au niveau des UFR où le travail est effectué.

Mais, pour éviter les dérives dues au pouvoir local (mandarinat), il faudra des allers et retours entre faculté et UFRs: présence des UFRs au conseil de fac et inversement pour les débats sur les budgets par exemple (travail collaboratif UFR/faculté pour la répartition des budgets au sein d’une commission des composantes spéciale budget).

Fonctionnement de la faculté quant aux moyens:
les UFRs devraient discuter le contrat d’objectifs et de moyens avec la faculté, d’une manière ouverte : réunion commune de délégués de toutes les UFR pour discuter des moyens avec la faculté, et élaborer une enveloppe que la faculté devra porter au niveau du COM de l’université.
Répartition des moyens: à l’heure actuelle, les règles de répartition des moyens ne sont pas écrites… il faudra donc qu’il y ait des règles rigoureuses et écrites pour le calcul de la répartition des moyens entre les UFRs d’une part, et d’autre part au sein de celles-ci, règles qui sont à débattre et élaborer ensemble, et à diffuser à tous. Ces règles ne doivent pas être spécifiques à chaque UFR, mais communes à toutes.

Fonctionnement extérieur:
La faculté de sciences devra être vigilante quant aux demandes des autres facultés, concernant son personnel, ce qui ne veut pas dire fermer la porte aux collaborations. De la même manière qu’à l’intérieur de la faculté, les discussions inter-facultés doivent être ouvertes, avec des règles écrites et connues de tous.

In fine:
Pour faire un vrai COM, il faudrait avoir les vrais chiffres sincères et précis, avec des variables claires, donnés à tous et suffisamment à l’avance pour permettre la discussion.

AUTRES POINTS:
Problème liés à la masse salariale :
– augmentation régulière et explosion des heures complémentaires (y compris vacations extérieures): on passe de 44000 en 2014, 85000 en 2015, 77400 en 2016, le mode de calcul a changé, mais il y a visiblement de grosses variations quand même…
– Le nombre de titulaires a été réduit de 76 postes sur 5 ans mais la masse salariale ne bouge pas, en comptant les primes (prétendûment une somme fixe), heures supplémentaires et prise en compte du GVT (avancement dans les carrières).
– prévoir une première année où l’on voit venir budgétairement, il faudra mettre à plat les besoins: comment dégager des postes en étant plus efficace dans les services de manière à consommer moins d’heures complémentaires. On peut remarquer que le budget primes est plus important que celui des heures complémentaires et permettrait également de dégager des postes.
– les heures complémentaires coûtent moins cher que les heures statutaires: néanmoins, il nous semble juste de diminuer drastiquement celles-là pour augmenter celles-ci, c’est-à-dire le nombre de postes statutaires (augmentation possible, car nous sommes en dessous du plafond d’emploi).

Formation:
– à l’heure actuelle, il y a une pression sur les formations : il faut attirer des étudiants (toujours plus) mais sans moyens d’encadrement supplémentaires / il y a des artifices consistant en la réduction du nombres d’heures par ECTS; TD de 1H30 au lieu de 2H, supprimer les amphis parce que les étudiants n’y viennent pas: une nouvelle pédagogie, oui mais à coût constant voire moindre (réduction du nombre d’heures, puis d’enseignants-chercheurs) !
En bref, cet effort de réduction ne risque pas d’amener de nouveaux postes.

Malgré tout, il faudra aussi prévoir de fonctionner autrement dans la mesure où le nombre d’étudiants augmentera fortement à partir de 2018-2019 sans que les budgets ne suivent. Subir un fonctionnement à minima, et le dire clairement, accepter un autre fonctionnement (projets/moins de présentiel) mais en échange concret de postes (heures complémentaires contre postes vcf. ci-dessus).

Il faut arrêter la prolifération de la bureaucratie due à la tarification interne (salles, paiement de plateforme, etc…): cette tarification complètement virtuelle ne sert qu’à faire perdre du temps à tous dans un cycle futile, nuisible dans le contexte de restriction actuel.

Dénoncer l’austérité en utilisant le poids de la faculté de Jussieu dans la discussion nationale.

A discuter lors des prochaines réunions:

Pouvoir et contre-pouvoir
Penser et repenser le travail
– dans la limite du flou des statuts : penser l’organisation et la nature du travail (postes, charges, …)
– partir des métiers pour construire l’organigramme et non l’inverse
– notre vision est : moins de bureaucratie, moins de temps perdu, moins de passe-droits, moins d’urgences : ceci fournira un meilleur cadre de vie pour tous et un travail plus efficace
– se baser sur les acteurs (bricoleurs plutôt, car les acteurs “jouent” et les bricoleurs “font”) pour dire que celui qui fera aura pris partie pour ce changement
– rapport de la formation continue : combien Jussieu doit elle gagner?

Enseignement pour tous

Recherche :
– place de la factuté vis à vis des labo, labex, idew et autres Instituts

Idée :
– semestre 0 de rattrapage entre S1 et S2: si ratage du S1, bascule sur S0 avant redoublement (fait à Besançon avec succès): un étudiant même en difficulté sur le papier (bac pro) peut se révéler au S1: mais en cas de difficulté on l’accompagne plutôt que le traîner sur un redoublement annoncé dès le L1 (Fonctionne sur la semestrialisation, idée nouvelle et déjà testée à Besançon)