Nous pensons que la du service public passe par la réduction des inégalités et de la précarité. Nous voulons remplacer l’individualisme, la concurrence les inégalités par la collégialité et le travail collaboratif.
négalités politique de primes
Depuis 2008 et la Prime de Fonctions et Résultats (PFR) qui introduit une rémunération variable selon le bon vouloir de la hiérarchie, les rémunérations des BIATSS (dont les sont déjà très es primes « statutaires » représentent déjà une grosse partie des rémunérations, jusqu’à 40% pour certaines catégories) sont de plus en plus variables et individualisées. L’entretien professionnel permet au supérieur hiérarchique direct de « proposer » des réductions ou des majorations d’ancienneté et de moduler les primes des agents en fonction de leur « manière de servir » (critère forcément subjectif !).
Nous sommes attachés aux principes de responsabilité et d’indépendance qui sont à l’origine du statut des fonctionnaires. Or ces principes sont mis à mal par cette gestion des carrières « à la tête du client », sans parler de la souffrance liée à la mise en concurrence des agents aux pressions hiérarchiques ( conserver sa prime, accepter une mobilité ou une modification de la fiche de poste…).
L’UPMC a choisi de mettre en place son propre système de primes individuelles, ce qui aurait pu permettre de limiter les inégalités et l’arbitraire. Bien au contraire, la dernière version de cette prime (PII = Prime d’Investissement Individuel) est laissée totalement à l’arbitraire du chef de service, dans l’opacité la plus totale, et ne permet même plus la fongibilité entre les enveloppes A, B et C !
Dernière réforme ministérielle en cours : le Régime Indemnitaire tenant compte des Fonctions, des Sujétions, de l’Expertise et de l’Engagement Professionnel (RIFSEEP), déjà en vigueur pour les AENES et bientôt mis en place pour les autres agents BIATSS, permettra d’aller encore plus loin dans l’arbitraire : ce sont les fonctions exercées et la « manière de servir » qui vont déterminer une part de plus en plus importante de nos rémunérations.
La réforme du RIFSEEP par l'exemple : (1) avec le RIFSEEP, la future présidence de l'UPMC pourra décider qu'un secrétaire pédagogique aura un revenu moins important qu'un secrétaire administratif dans les services centraux ! (2) avec le RIFSEEP, le plafond de prime annuel du DGS (Directeur Général des Services) atteindra le montant scandaleux de 58 000 € !
Nous refuserons de mettre en œuvre ces « innovations ». ous ne pouvons pas supprimer les primes individualisées au profit d’une augmentation des traitements (dont les grilles sont décidées par le ministère), mais nous pouvons les utiliser de manière à limiter l’arbitraire et réduire les inégalités.
récarité
L’autonomie des universités a permis la réduction des effectifs permanents et la précarisation des emplois, parallèlement à une forte augmentation des besoins en compétences administratives (finances, gestion des personnel et du patrimoine…). Le nombre de précaires dans l’enseignement supérieur et la recherche en France est estimé à 50 000. Sous prétexte de « repyramidage » et de revalorisation des bas salaires (depuis longtemps rattrapés par le SMIC…), des métiers sont externalisés et disparaissent de la fonction publique. On voit bien souvent deux ou trois postes de catégorie C, par exemple des magasiniers de bibliothèque, supprimés au profit d’un unique poste d’encadrement. La main d’œuvre manquante suite à ces mouvements de personnels est compensée par une surcharge de travail pour les collègues, par l’embauche de précaires, ou même par des emplois étudiants dans le cas des bibliothèques. Ces emplois (précaires et étudiants) impliquent une gestion administrative lourde, car une seule personne signe parfois plusieurs contrats pour différentes missions.
Pour les collègues concernés, la précarité implique une absence de perspectives à moyen terme, u sociale et familiale, des problèmes d’accès au logement, des mobilités forcées… De plus, les enquêtes réalisées montrent que la précarité renforce les rapports de domination, non seulement entre les agents non-statutaires et leur hiérarchie, mais aussi entre statutaires et non-statutaires de fonctions et diplômes équivalents).
Le bilan social 2014 de l’UPMC montre que l’université employait 1701 BIATSS titulaires contre 894 contractuels (dont 226 contrats étudiants et vacataires), avec seulement 34 « cdisations » en 2014.
Nous proposons de prendre des mesures concrètes de résorption de la précarité :
- recrutement de précaires ,
- accorder à tous les contractuels des conditions de travail et de carrière similaires à celles des titulaires (calcul des rémunérations et de leur progression selon la grille correspondante)