3eme réunion publique de Nous Sommes l’Université – jeudi 22 juin 2017
Thèmes: “Fac verte” et “Qualité du lieu de vie”
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Nos bâtiments du site Jussieu appartiennent à l’EPAURIF et de fait l’UPMC ou SU ne gère pas tous les aspects liés aux locaux. La dévolution semble être en cours.
Même s’il est difficile d’en trouver des partisans, les présidences successives ont affirmé la désirer (et il y a eu un vote en ce sens sous la présidence Pomerol).
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Cadres/exemples nationaux:
La CPU (Conférence des Présidents d’Université) et la CGE
(Conférence des Grandes Écoles) ont construit un document
appelé “Plan vert” de stratégie de développement durable
qui tente de lier condition de travail et propositions vertes.
Obligation pour le CROUS de valoriser (méthanisation,…)
des déchets pour les sites importants
Il existe un “label”: développement durable de l’Ens. Sup
dont seule Nanterre est labellisée
A Paris Dauphine:
mise en place d’un comité de pilotage sur la base du volontariat
pour gestion des déchets (projet plutôt étudiant au départ)
Dauphine a une filière de développement durable
Mais Jussieu a aussi un master développement durable
(et une licence pro qui a été fermée)
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Création d’une commission “verte”
Une commission “verte” de la faculté aurait pour but
– de diffuser et inciter à des initiatives concrètes “vertes”
– et de les lier aux questions de sécurité et qualité de vie
Attention: il ne faut pas créer une commission:
– “green washing” qui publiera de belles paroles sans être
concrètes: soit en proposant des initiatives irréalisables
soit des propositions qui se verraient contrecarrer par
des lois/règles.
– qui amènerait de nouvelles bureaucraties qui soient
interprétées comme des entraves nouvelles
Il faut bien quand même un interlocuteur à la faculté
-> ce pourrait être un sorte de VP vert avec un service
opérationnelle (Direction “Développement durable”?)
dont le but serait
de rationaliser des actions communes
de coordonner des actions plus individuelles
d’assister au CHSCT (invité)
Du point de vue environnemental, il faut distinguer recyclage,
économie d’énergie (surtout fossile) et cadre de travail
des personnels. Les trois sont importants.
Il y a deux types d’action:
– de actions colibri pour ceux qui veulent agir individuellement
à faible échelle
– des actions plus larges et communes auxquelles il faut faire
adhérer le plus de monde
(Rq: Ces deux types d’action ne sont pas à opposer: les deux sont utiles).
-> la clef sera d’impliquer chacun dans la gestion de ses locaux
Vision du bas vers le haut
comme par exemple étendre les initiatives locales pris par
certains couloirs de Jussieu à d’autres couloirs volontaires
-> Il semble qu’il soit plus simple par exemple de proposer des
solutions de recyclage que d’imposer des règles lourdes de fonctionnement
* La mise en pratique de bonnes pratiques “vertes”
est fondamentale
et on doit s’appuyer sur ceux qui ont la connaissance,
et l’envie de mettre tout cela en oeuvre
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Initiatives/idées/propositions
* Tri sélectif:
les initiatives des labos ont été balayées par l’arrivée
des poubelles de tri papier/carton qui se mettent en place
peu à peu.
Il n’y a eu aucune explication au fonctionnement de ces poubelles
et une partie du personnel pense (à raison) que cela fonctionne
mal.
Par exemple:
– les collègues ne respectent pas ce tri dans les bureaux
– les sous-traitants sont mal équipées pour le ramassage
des poubelles (et ils ne sont pas formés)
– pour le ramassage des grandes poubelles: 2 personnes seulement
qui n’ont pas le temps pour tenter un tri correctif
– un seul container à verre pour tout le campus (entre 6566 et Esclangon)
Récolte du marc de café pour le compost du Museum
* Ruche sur les toits
* Initiatives associatives
Les Universitaires Planteurs d’Alternatives (LUPA) pour rendre le Campus eco-responsable
est une association étudiante créée en 2016 qui a organisé un festival eco-responsable en 2017.
LUPA fait partie du REFEDD (réseau étudiant/ développement durable)
qui aide à structurer ces initiatives
* Recyclage
Création d’une ressourcerie (tri et petit recyclage des objets jetés). Créneau d’emplois d’étudiants pour trier/ranger/réparer/valoriser. La ressourcerie est aussi un moyen de réutiliser du matériel de la fac en direction des étudiants
Bourse d’échange de matériel (à date fixe): informatique, armoire,… (“t’as besoin d’une table prends-là”)
Site web de trucs disponibles pour tous
-> ces idées vont vers une valorisation sociale par l’échange
Ces échanges sont plus difficiles à mettre en place pour les produits chimiques vis à vis de la sécurité (ces obligations sont quand même bien utiles vis à vis des nombreux sites pollués)
-> Achat à échelle plus vaste qu’un labo/département?
Importance de tracer pour la sécurité/non pollution/gaspillage
Retraitement de déchets électr/info (DEEE = Déchets d’équipements électriques et électroniques)
Pas connu de tous mais il existe une plaquette là-dessus
(transmise dans la lettre des personnels)
En informatique les machines master d’info servent ensuite aux licence d’info puis aux autres licences. Cette pratique est à peu près en place de manière informelle. Mais une coopération plus forte, institutionnelle, avec une liste des besoins et une vision inter-plateforme est nécessaire.
Les décisions d’achat enseignement dans les plateformes sont prises par les plateformes qui veulent fréquemment renouveler du matériel par envie d’être à la pointe du matériel.
Il n’est pas évident de discuter avec ou qu’une discussion s’installe entre plateformes:
– elle ne ne sont pas toutes au même niveau dans l’organigramme
– elles ont un fonctionnement différents: certaines facturent à la tâche
type PME
Leurs indépendances poussent à des achats non réfléchis globalement.
Certains UFR ne peuvent pas se payer ces services…
-> Réfléchir globalement à la vie du matériel informatique/électronique
(Remarque à l’INSERM: le matériel doit revenir à l’INSERM même amorti)
– Prévoir une masse salariale pour reconditionner une machine
et des achats individuels qui pourront être utiles après reconditionnement
Outre servir aux services les uns après les autres:
-> dons des machines amorties aux personnels/associations tamponnées
-> ces associations pourraient donner ensuite aux étudiants
-> Faut-il tenter de changer les mentalités des “acheteurs compulsifs”
par des textes/incitations/règles…?
* Règle de bonne pratique informatique:
Une communication propre passe par différents biais:
expliquer aux gens ne pas envoyer 8 MO à 200 pers par mail sans réfléchir
ou alors mettre des limitations aux pièces jointes
* Gestion de l’énergie:
Jussieu a une facture d’électricité énormes
– Panneaux solaires sur les toitures
– Petites éoliennes
– Etude poussée sur des stats sur la consommation
service par service pour viser les économies d’énergie etc
Gestion vertes des salles serveurs informatique pour chauffer/refroidir les locaux proches
Le datacenter du labo IPSL a été reconfiguré en ce sens
-> financement “accroché” par conviction d’un labo
Récupération d’eau de pluie
Toit végétalisé (température tropicale des derniers étages)
Pousser à la collectivisation des centres de calculs (mais les données sont lourdes à transférer et il est utile d’avoir son centre à soi…)
Le centre de calcul est une farce sous-utilisée et dont on se vante de manière ridicule: l’exemple de l’ordi d’IBM au bâtiment F
Apprendre à limiter les déplacements en avion (possibilité de compensation carbone: les labos abondent un fond en échange)
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Un peu de recul:
Science et vert: c’est souvent antinomique:
– on pollue nécessairement: ordi au top, data center
-> surconsommation de produits électronique
-> être vert et être au top technologique est difficile
Jussieu n’est pas adepte de la “Low science”
Et nous n’allons pas arrêter nos activités
Il n’y a pas toujours de solutions à tous ces problèmes verts (et des nouvelles technologies sont parfois plus vertes que les précédentes)
Mais justement:
“On a des chercheurs sur ces thèmes à la fac !”: Il faut leur donner une place d’expérimentation à Jussieu (à trouver quand même celui qui voudrait le faire…)
Comment faire le tri entre fausses/bonnes idées
Construction de conseils/consignes
– extinction des ordis
– tri
– transport
– utilité des gros centres de calculs
Politique incitative pour tous sur ces notions en utilisant Jussieu comme terrain de jeu expérimental.
On peut demander de l’aide extérieure de chercheurs mais aussi d’associations spécialistes de ces problèmes pour nous guider dans les petits et les grands choix possibles
Qualité de vie
Le CHSCT n’est pas écouté par la présidence.
Ecologie et en lien fort avec la qualité de vie:
– problème d’énergie secteur Ouest
– fenêtres qui ne peuvent pas être ouvertes ou qui ferment mal
(Ouvrir davantage ces immenses fenêtres est une mise en danger
en cas de coup de vent brutal)
-> chaleur permanente
déperdition d’énergie en hiver
Des dysfonctionnement du matériel sont un danger et un gaspillage
On a un circuit d’eau chaude surdimensionné, des boucles d’eau froide qui peuvent exploser (fuite de 50000 l d’eau et 3 jours pour réagir au bâtiment A/B/C)
La chaleur de 35° dans nos locaux est un pbm de santé (et de productivité)
Pour ces dysfonctionnement: la réponse est souvent que l’UPMC ne peut rien fait sans l’EPAURIF et qu’elle doit poser des requêtes (réserves) sur les travaux de Bouygues ou Vinci. Ces requêtes ne permettant pas de faire des travaux
L’utilisation massive locale de chauffage d’appoint en hiver et de ventilateur en été sont des gaspillage d’énergie dans des bâtiment pourtant neuf. Le placement de radiateurs au plafond est une absurdité dans une fac de sciences. L’inutilité de nos thermostats est un sujet de plaisanterie
En cas de problème technique ponctuel
Les services techniques ont de moins en moins de postes
(un seul plomblier)
Les interventions extérieures sont chères et souvent
peu efficaces
Il manque une cartographie pour trouver les vannes
et autres emplacements des réseaux.
Le service des demandes d’intervention technique est
très discutable
Quand aura-t-on la fin des règles de sécurité pour ré-ouvrir Jussieu?
La 2eme grille a bien été ouverte pour un défilé de mode
On peut facilement déconcentrer les vigiles de l’entrée Jussieu…
Le plan vigipirate n’est pas obligatoire: beaucoup de facs ont arrêté
ce plan que chacun juge inutile.
De plus, en cas de panique, plusieurs portes ouvertes seraient utiles
Une proposition:
Demander que le DGS Facultaire soit choisi par la fac
- Circulaire du 3 décembre 2008 relative à l’exemplarité de l’État au regard du développement durable dans le fonctionnement de ses services et de ses établissements publics
https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000020243534
- plan vert CPU-CGE : http://developpement-durable.univ-amu.fr/dd/plan-vert-national avec une version française et anglaise du plan vert, une version texte et tableur du référentiel plan vert
citation du canevas : LE PLAN VERT DES ETABLISSEMENTS D’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR UNE OBLIGATION LEGALE
L’article 55 de la Loi Grenelle 1 du 3 août 2009 stipule: « Les établissements d’enseignement supérieur élaboreront, pour la rentrée 2009, un “Plan vert”pour les campus. Les universités et grandes écoles pourront solliciter une labellisation sur le fondement de critères de développement durable »
et les 9 défis de cette démarche d’amélioration continue :
Les documents du REFEDD ( REseau Français des Etudiants pour le Développement Durable) sont aussi des pistes utiles (http://refedd.org/manifeste-enseignement-superieur-durable/)